لقد نجح بعض الفتيان في قلب شجرة التعاليم الإسلامية فجعلوا الفروع الخفيفة جذوعها أو جذورا، وجعلوا الأصول المهمة أوراقا تتساقط مع الرياح!. وشرف الإسلام أنه يبني النفس على قاعدة «قد أفلح من زكاها وقد خاب من دساها» وأنه يربط الاستخلاف في الأرض بمبدأ «الذين إن مكناهم في الأرض أقاموا الصلاة وآتوا الزكاة وأمروا بالمعروف ونهوا عن المنكر ****وأنا أتوجه إلى أمراء الجماعات الدينية الأكارم، والى الأوصياء الكبار على تراث السلف أن يراجعوا أنفسهم كي يهتموا بأمرين: أولهما: زيادة التدبر لآيات القرآن الكريم. وآخرهما: توثيق الروابط بين الأحاديث الشريفة ودلالات القرآن القريبة والبعيدة، فلن تقوم دراسة إسلامية مكتملة ومجدية إلا بالأمرين معا..

بصوت 17 قارئ

السبت، 26 مايو 2007

Le devenir de la Méditerranée

Deux conflits majeurs pèsent sur l'avenir politique : la perpétuation de la question palestinienne, les déchirements de l'ex-Yougoslavie. Nul ne peut prévoir leur issue, ni les conséquences imminentes et à long terme de leur règlement éventuel.
En revanche, les données de problèmes structurels communs à l'ensemble méditerranéen perdurent, entraînant un mélange d'espoir et d'inquiétude.
La Méditerranée est-elle la mer perdue que menacent impitoyablement la pollution, la déculturation due aux invasions touristiques ? Ses pays riverains sont-ils condamnés à n'être que des rivaux, effrayés les uns par l'explosion démographique de leurs voisins, les autres par l'impitoyable domination économique et culturelle des plus munis ? Il est vrai que la Méditerranée des années 1980 au réveil amer des réalités se retrouve moins unie que jamais. La double fracture entre l'Ouest et l'Est, entre le Nord et le Sud s'est élargie. Les évolutions différentes s'accentuent. Le déclin des idéologies a brisé des espérances, rendu plus âpres les politiques et plus acharnées les rivalités internationales. En cette montée des périls, il semble que, timidement, les attitudes conscientes et réalistes l'emportent sur la croyance en la vertu des formules. Les difficultés et les contradictions du monde méditerranéen s'accusent. Les déséquilibres démographiques entre Nord et Sud, Ouest et Est ne s'infléchissent point, mais s'aggravent, comme entre intérieur et littoral. La littoralisation aspire les forces vives des cantons ruraux, appauvris par une dégradation rapide des sols. Les cités, qui firent l'âme de la civilisation méditerranéenne, disparaissent, rongées par la désertion ou la concurrence des mégapoles. Celles-ci s'enflent en banlieues démesurées, accumulant les problèmes sociaux, humains et politiques.
La question de l'eau, au cœur de l'avenir méditerranéen, contraint de plus en plus à des choix drastiques entre les usages agricoles, industriels et le tourisme. Face aux regroupements nécessaires, mais souvent mal préparés ou téléguidés par des capitales lointaines ou des commissions technocratiques, le cantonalisme resurgit avec une violence qui engendre d'autres violences. Parmi les éléments de profond pessimisme apparaissent quelques espoirs. Malgré les intégrismes et les chauvinismes, le domaine culturel est celui où se dessinent des convergences, s'établit le début d'un dialogue et où semblent devoir s'amorcer le plus aisément des entreprises communes. Sans doute parce que cette recherche apparaît comme de moindre engagement et que le flou du langage permet d'esquiver parfois les points de contestation ; mais aussi parce qu'elle répond incontestablement à une attente profonde des populations méditerranéennes. Les tentatives ont emprunté des voies diverses.
Le désarroi porte souvent aux rêves. Peut-on penser sauver la Méditerranée en la considérant comme le cœur du monde de demain, en voulant y trouver les sources d'une renaissance d'une humanité en proie à des problèmes de plus en plus contraignants, mais universels ? Les initiatives multipliées sont souvent plus brouillonnes que positives, et parfois contradictoires. Ici, on rêve de repli, là, on pense ouverture. Ici, on imagine des Andalousies, refuges des traditions. Là, on envisage des technopoles « pointes de progrès ». Ce bouillonnement de recherches et de réflexions témoigne du sentiment des possibilités de dialogue, de quête de nouvelles valeurs. C'est dans l'association entre la volonté d'échanges culturels et des opérations très ponctuelles que se trouve la voie étroite d'une coopération possible. Certes, la Méditerranée n'est plus la « mère » du monde, ni même la principale zone d'intérêt européen comme au XIXe siècle. Elle a perdu ses règles propres originales, a vu s'intensifier ses oppositions et ses disparités. Elle n'en reste pas moins porteuse de valeurs culturelles, grosse de potentialités humaines, riche d'éléments contradictoires mais complémentaires.
La grande mission d'une Méditerranée, lieu de meilleure compréhension et de plus juste coopération, ne peut s'accomplir sans la foi mais moins encore sans le sens des réalités. La tâche est difficile et longue. Et le temps est peut-être mesuré face à la montée des périls.

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